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Conférence de Marie-Ève Sévigny « Des femmes, des villes et des représentations »
25 février 2025 14:00 pm - 17:00 pm
Plus qu’un simple réseau d’images, qui s’organiserait selon une unité de sens structurante – le monstre du Paris balzacien, le chaos de la New York de Paul Auster –, bref, plus que simplement représentée, la ville est représentation : c’est-à-dire qu’avant même d’être approchée par la littérature – avant même d’être bâtie dans le réel ! –, elle est concept, sujet, vision du monde, qui décidera de sa forme et de sa construction. « En d’autres mots, ce sont des représentations qui font exister la ville, quelles que soient les vérités de méthodes qui lui préexistent[1]. »
Le cas de Québec est particulièrement éloquent, son emplacement comme ses fonctions urbaines ayant été soigneusement médités pour édifier une ville de pouvoir, capitale de la Nouvelle-France. Si ancienne soit-elle, cette représentation urbaine du XVIIe siècle déterminera plusieurs problématiques typiques de Québec, dont les effets se font encore aujourd’hui ressentir.
Comment les études littéraires peuvent-elles aborder la ville dans un tel contexte, où le texte écrit porte en lui-même un écheveau de signes préexistants ? Cette conférence tentera d’exposer que, dans une démarche de problématique doctorale, l’objet même de l’étude (Québec en l’occurrence) peut parfois exiger la combinaison des études littéraires et urbaines.
[1] Lucie K. Morisset et Marie-Ève Breton (dir.), La ville, phénomène de représentation, Montréal, Presses de l’Université du Québec, coll. « Patrimoine urbain », 2011, p. 3.
